Le Livre, tome II, p. 098-114
Par Albert Cim le 22 oct. 1905, 11 h 54 - IV. Dénombrement des livres - Lien permanent
de la tentation de ces messieurs les acheteurs publics des sottises d’autrui ; je ne veux que de bons ouvrages, c’est pour cela que j’ai une bibliothèque peu garnie. »
Saint-Évremond nous apprend[098.1] qu’ « un choix délicat » le réduit à peu de livres, où il cherche « beaucoup plus le bon esprit que le bel esprit » ; que ce sont les livres latins qui lui fournissent le plus d’agréments, et qu’il ne se lasse pas de les relire. « La vie est trop courte, dit-il encore[098.2], pour lire toute sorte de livres et charger sa mémoire d’une infinité de choses, aux dépens de son jugement. »
« Quelques-uns, par une intempérance de savoir, et par ne pouvoir se résoudre à renoncer à aucune sorte de connaissance (sic), les embrassent toutes et n’en possèdent aucune, remarque La Bruyère[098.3] ; ils aiment mieux savoir beaucoup que de savoir bien, et être faibles et superficiels dans diverses sciences, que d’être sûrs et profonds dans une seule. Ils trou-