Le Livre, tome II, p. 098-114

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 098.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 098 [114]. Source : Internet Archive.

de la tentation de ces messieurs les acheteurs publics des sottises d’autrui ; je ne veux que de bons ouvrages, c’est pour cela que j’ai une bibliothèque peu garnie. »

Saint-Évremond nous apprend[098.1] qu’ « un choix délicat » le réduit à peu de livres, où il cherche « beaucoup plus le bon esprit que le bel esprit » ; que ce sont les livres latins qui lui fournissent le plus d’agréments, et qu’il ne se lasse pas de les relire. « La vie est trop courte, dit-il encore[098.2], pour lire toute sorte de livres et charger sa mémoire d’une infinité de choses, aux dépens de son jugement. »

« Quelques-uns, par une intempérance de savoir, et par ne pouvoir se résoudre à renoncer à aucune sorte de connaissance (sic), les embrassent toutes et n’en possèdent aucune, remarque La Bruyère[098.3] ; ils aiment mieux savoir beaucoup que de savoir bien, et être faibles et superficiels dans diverses sciences, que d’être sûrs et profonds dans une seule. Ils trou-

[II.114.098]
  1.  De la lecture et du choix des livres : Œuvres choisies, p. 403. (Paris, Garnier, s. d.)  ↩
  2.  Portrait de Saint-Évremond fait par lui-même : op. cit., p. 436. Voir, pour plus de détails sur Saint-Évremond, notre tome I, page 145.  ↩
  3.  Les Caractères, De la mode, p. 349. (Paris, Dezobry, 1849.)  ↩

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