Le Livre, tome II, p. 158-174

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 158.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 158 [174]. Source : Internet Archive.
II
Au dedans

L’âme, — ce que le Livre envoie à notre esprit ;
Ce que, dans ses feuillets, en legs cher et suprême,
Un lumineux cerveau nous laissa de lui-même ;
Conseils qu’un ami mort chaque jour nous écrit ;

Fluide que l’auteur en inspiré surprit
A l’heure où du génie il reçut le baptême,
Et que, pour nous toucher, nous, ses enfants qu’il aime,
Il fixa dans son texte où sa voix nous sourit.

C’est cet éclair, ce feu, ce rayon qu’on sent vivre,
Qu’il me plaît de nommer l’âme, l’âme du Livre,
Et c’est ce que j’y bois pour me désaltérer :

Leçons de mes penseurs, hymnes de mes poètes,
J’ai tout ce qui me fait aimer, croire, espérer,
Dans ces pages du cœur… qui pour vous sont muettes[158.1].

 

C’est à M. Fertiault, le sonnettiste bibliophile renommé, qu’Alexandre Piedagnel (1831-1903), un autre poète, pareillement doublé d’un bibliophile, adressait, en 1876, ces gracieux quatrains :

Le livre

Vous allez donc parler de lui,
De cet ami vraiment fidèle,
Qui du cœur sait chasser l’ennui,
Donnant toujours fête nouvelle ?

[II.174.158]
  1.  Fertiault, les Amoureux du livre, pp. 6 et 7.  ↩

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