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Le Livre, tome II, p. 171-187

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 171.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 171 [187]. Source : Internet Archive.

assez la fragilité de la mémoire humaine et la mobilité de la volonté vertueuse dans l’homme[171.1], déclare Richard de Bury dans son Philo­biblion[171.2], pour vouloir que le livre fût l’antidote de tous les maux[171.3], et nous en ordonner la lecture et l’usage comme un aliment quotidien et très salubre de l’esprit. »

Un célèbre romancier anglais. Edward Bulwer-Lytton (1805-1873), a humoristiquement proposé d’affecter chaque genre de lectures à la guérison de telle ou telle maladie, non seulement de l’âme, mais même du corps, et de ranger les livres suivant cette curieuse « Thérapeutique bibliographique ».

« J’ai conçu, dit-il par la bouche d’un des personnages de ses Mémoires de Pisistrate Caxton[171.4], un plan de bibliothèque, dont les compartiments, au lieu d’être intitulés : Philologie, Sciences naturelles, Poésie, etc., porteraient les noms des maladies du corps et de l’âme que peuvent guérir les ouvrages qu’ils contiennent, depuis une grande calamité ou les douleurs de la goutte jusqu’à un accès de spleen

[II.187.171]
  1.  « Allusion à ces paroles de la Bible : « C’est lui qui a formé le cœur de chacun d’eux et qui a une connaissance exacte de toutes leurs œuvres. » (Psaumes, xxxii, verset 15.)  ↩
  2.  Trad. Cocheris ; chap. xiv, pp. 125 et 260. Sur Richard de Bury et son Philobiblion, Tractatus pulcherrimus de amore librorum, voir notre tome I, pages 93-97.  ↩
  3.  « Quamobrem quasi omnium malorum antidotum voluit esse librum…. »  ↩
  4.  Trad. Édouard Scheffter ; t. I, pp. 264 et s. (Paris, Hachette, 1877.)  ↩