Mot-clé : « Cousin (Jules) »

Fil des textes - Fil des commentaires

Le Livre, tome III, p. 138-152

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 138.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 138 [152]. Source : Internet Archive.

7º La rareté des alinéas et des chapitres.

8º L’absence de lettres capitales au commencement des chapitres ou divisions : dans les premiers temps, les imprimeurs laissaient en blanc la place de ces grandes lettres, qui étaient mises à la main par des calligraphes et rubricateurs[138.1].

9º L’absence de signes de ponctuation.

10º Des traits obliques au lieu de points sur les i.

Etc., etc.[138.2].

Les lettres minuscules j et u se confondaient autrefois respectivement avec l’i et le v. C’est Louis Elzevier qui, établi à Leyde en 1580, a introduit en typographie la distinction entre l’i et le j, et entre l’u et le v minuscules. Quant aux majuscules J et U remplaçant I et V, elles furent créées, en 1619, par l’imprimeur strasbourgeois Lazare Zetner[138.3].

Les points sur les i datent, paraît-il, du commencement du xie siècle. C’est alors « qu’on s’aperçut qu’il serait bon, pour faciliter la lecture des manuscrits, de faire usage de ce point, afin de ne pas confondre un m avec in ou un ni ». Mais ce n’est que

[III.152.138]
  1.  De rubricare, rubrum facere, peindre en rouge : de rubrica, rubrique, sanguine, craie rouge, etc. Cf. Ducange, Glossarium ↩
  2.  Sur les caractères distinctifs des incunables, cf. Gabriel Peignot, Variétés, Notices et Raretés bibliographiques, pp. 72 et s. ; et Jules Cousin, De l’organisationdes bibliothèques publiques et privées, pp. 97-103.  ↩
  3.  Cf. Émile Javal, Physiologie de la lecture et de l’écriture, p. 19, n. 1 ; et Ambroise Firmin-Didot, op. cit., col. 629.  ↩

Le Livre, tome III, p. 090-104

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 90.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 90 [104]. Source : Internet Archive.

L’in-seize (in-16) a la feuille pliée en 16 et contient 32 pages : ses pontuseaux sont horizontaux ;

L’in-dix-huit (in-18) a la feuille pliée en 18 et contient 36 pages : ses pontuseaux sont perpendiculaires ;

L’in-vingt-quatre (in-24) a la feuille pliée en 24 et contient 48 pages : ses pontuseaux sont perpendiculaires ou horizontaux[090.1] ;

L’in-trente-deux (in-32) a la feuille pliée en 32 et contient 64 pages : ses pontuseaux sont perpendiculaires ;

Etc., etc.

Mais, pour savoir la dimension d’une quelconque de ces pages, d’une page in-8, par exemple, il est nécessaire de connaître d’abord, comme nous le disions tout à l’heure, la dimension de la feuille qui a été pliée et a fourni les 16 pages de cet in-8. Il est évident que plus cette feuille sera grande, plus ces pages le seront.

C’est précisément ce que l’épithète jésus, raisin, cavalier, etc., nous apprend. Ainsi le papier jésus ayant 0 m. 55 de haut sur 0 m. 70 de long, nous pou-

[III.104.090]
  1.  L’in-24 est un format « assez incertain et qu’on peut confondre avec l’in-32. Pour le déterminer sûrement, il faut voir si la signature [sur la signification de ce terme, voir plus loin, pp. 95-96] se trouve à la page 49 où à la page 65. » (Jules Cousin, De l’organisation et de l’administration des bibliothèques publiques et privées…., p. 97.) Si elle se trouve à la page 49 (48 + 1), le format est in-24, à la page 65 (64 + 1), il est in-32.  ↩

Le Livre, tome II, p. 333-349

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 333.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 333 [349]. Source : Internet Archive.

(1683-1766) avait également pour devise : Thomas G. et amicorum[333.1].

Le bibliophile Jordan (1700-1745), de Berlin, ami de Frédéric le Grand, mettait aussi en tête de ses livres l’inscription : Jordani et amicorum[333.2].

De même, J. Gomez de la Cortina (….-….), dont plusieurs volumes se trouvent à la bibliothèque universitaire de Douai, faisait graver sur le plat de ses livres, au-dessus de ses armoiries : J. Gomez de la Cortina et amicorum, et au-dessous : Fallitur hora legendo[333.3].

Et Jacques Denyau (….-….) bibliophile angevin : Sum Jacobi Denyau et amicorum, non omnium[333.4].

De nos jours, le sénateur Victor Schœlcher (1804-1894) avait adopté cet ex-libris, bien autrement libéral que celui de Grolier : « Pour tous et pour moi[333.5] ». En vrai et magnanime philanthrope, il commençait la charité par autrui, par tout le monde, et se servait le dernier.

Un collectionneur du xviiie siècle, Randon de Boisset, désirant concilier sa jalouse passion de

[II.349.333]
  1.  F. Fertiault, op. cit., p. 353.  ↩
  2.  Sainte-Beuve, Causeries du lundi, t. VII, p. 486.  ↩
  3.  Jules Cousin, De l’organisationdes bibliothèques, p. 160, n. 1.  ↩
  4.  L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 10 juillet 1879, col. 390.  ↩
  5.  L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 10 juillet 1879, col. 401.  ↩