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Le Livre, tome I, p. 228-252

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 228.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 228 [252]. Source : Internet Archive.

Charlemagne (742-814) aimait beaucoup la Cité de Dieu de saint Augustin. Parlant du goût de Charlemagne pour les Lettres, Gabriel Naudé, dans son Addition à l’histoire de Louis XI, dit[228.1] : « Son Homère était le livre de saint Augustin, la Cité de Dieu, qu’il se faisait lire pendant son dîner, et mettre sous son chevet lorsqu’il allait dormir ».

Alfred le Grand, roi d’Angleterre (849-900), avait pour les fables d’Ésope une estime particulière, et il les traduisit en vers saxons.

Louis IX, roi de France (1215-1270), faisait des Psaumes de David sa lecture ordinaire.

Pour Pétrarque (1304-1374), comme nous l’avons vu[228.2], « Cicéron est un homme unique, une voix unique, un génie unique ». Il ne l’adore pas tout à fait comme un Dieu, mais « il l’admire et le vénère comme un homme d’un génie divin ».

Théodore Gaza ou Gazès, de Thessalonique, célèbre grammairien grec (1398-1478), disait que si tous les livres des anciens étaient dans le feu, il en tirerait de préférence Plutarque.

Louis XII, roi de France (1462-1515), faisait, dit Gabriel Naudé[228.3], « un grand estat des Commentaires de César » et du traité Des devoirs de Cicéron.

André Navagero (en latin Naugerius), homme

[I.252.228]
  1.  Ap. Peignot, op. cit., t. I, pp. 83-84.  ↩
  2.  Page 11, note.  ↩
  3.  Ap. Peignot, op. cit., t. I, p. 88.  ↩

Le Livre, tome I, p. 109-133

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 109.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 109 [133]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 110.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 110 [134]. Source : Internet Archive.

III. Depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’à l’avènement de Louis XIV

L’invention de l’imprimerie, cette invention « qui semble être plus divine qu’hu­maine[109.1] », est, comme l’atteste Victor Hugo[109.2], « le plus grand événement de l’histoire. C’est la révolution mère. C’est le mode d’expression de l’humanité qui se renouvelle totalement…. Sous la forme imprimerie, la pensée est plus impérissable que jamais ; elle est volatile, insaisissable, indestructible. » « Le monde, ce jour-là, entra dans l’infini, » constate, à son tour, l’historien Michelet[109.3] ».

[I.133.109]
  1.  Louis XII, Déclaration du 9 avril 1513 concernant les libraires de Paris, ap. Lacroix, Fournier et Seré, Histoire de l’imprimerie, p. 124.  ↩
  2.  Notre-Dame de Paris, livre V, chap. ii (t. I, p. 216. Paris, Hachette, 1858).  ↩
  3.  Histoire de France, livre XII, chap. iv (t. VII, p. 175. Paris, Marpon et Flammarion, 1879). Michelet fait cette très juste remarque, que je signale en passant : « Des deux découvertes (la mobilité des caractères et la fonte), la première était une chose naturelle, nécessaire, amenée par un progrès invincible…. La grande invention, c’est la fonte ; là fut le génie, la révolution féconde. » « Il est assez surprenant, dit, de son côté, Peignot (Manuel du bibliophile, t. I, p. xxxvi), que les anciens n’aient pas connu l’imprimerie, eux qui l’ont presque touchée au doigt ; car ils avaient des caractères alphabétiques en relief, fondus soit en fer, soit en airain, dont ils se servaient pour marquer des vases en terre et autres ustensiles. Il existe au Muséum de Portici » — c’est-à-dire sans doute aujourd’hui au Musée de Naples — « une boîte remplie de ces sortes de caractères anciens, trouvés à Herculanum. Comment, avec de telles données, n’a-t-on pas eu l’idée de la possibilité d’imprimer ? »  ↩

Le Livre, tome I, p. 106-130

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 106.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 106 [130]. Source : Internet Archive.

Jean, comte d’Angoulême, il chercha, ainsi que lui, dans les lettres, une consolation aux peines de l’exil ; et tous deux s’efforcèrent de racheter quelques-uns des manuscrits que le duc de Bedford avait enlevés de la Tour du Louvre. A leur rentrée en France (1440), ils rapportèrent une soixantaine de volumes, que Charles d’Orléans expédia à Blois.

Louis XII (1462-1515), fils de Charles d’Orléans, avait conservé pour Blois, sa ville natale, une prédilection très marquée ; il y transporta tous les ouvrages que renfermait encore la Tour du Louvre, les réunit à la bibliothèque de son père, et plaça celle-ci sous la direction de François du Refuge, son aumônier. Pendant son éphémère conquête du Milanais, il trouva le temps d’envoyer à Blois (1499) la belle bibliothèque que les Visconti et les Sforza avaient formée à Pavie, et qui ne comptait pas moins de mille manuscrits grecs, latins, italiens et français. Sa campagne contre les États vénitiens lui permit de s’emparer d’une partie de la précieuse collection qui avait fait les délices de Pétrarque ; l’infatigable érudit l’avait rassemblée avec des peines extrêmes ; il la traînait avec lui dans tous ses voyages, et avait fini par la donner, en 1362, à la république de Venise[106.1].

Louis XII enrichit encore sa bibliothèque d’une collection formée par Louis de Bruges, seigneur de

[I.130.106]
  1.  Cf. supra, p. 101.  ↩