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Le Livre, tome II, p. 304-320

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 304.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 304 [320]. Source : Internet Archive.

commencé à lire, disait-il, que vers cinquante ans, à l’âge où les autres relisent. » A partir de cette date de sa vie, ce qui l’intéresse, ce sont les mémoires du xviie et du xviiie siècle, et, phénomène bizarre, surtout la correspondance de Voltaire[304.1]. »

Guy de Maupassant (1850-1893) non plus n’aimait pas à lire : « il a avoué lui-même plusieurs fois son manque de goût pour la lecture. Il pensait que les livres, parce qu’ils déforment nécessairement la réalité en la limitant, trompent et faussent l’esprit[304.2]. »

Il y a un autre aveu, une autre explication, plus exacte peut-être et plus franche, due à Chateau­briand[304.3] : « Si nous lisions, nous aurions moins de temps pour écrire, et quel larcin fait à la postérité ! »

« Je suis aussi peu bibliophile que possible, déclarait Émile Zola (1840-1902)[304.4], et tous les livres de ma très pauvre bibliothèque sont des livres d’écolier, les éditions les plus communes et les plus commodes. »

Posséder des éditions « communes » n’est pas un mal, d’autant plus, en effet, que ces éditions sont souvent « les plus commodes » ; mais encore faudrait-il

[II.320.304]
  1.  Edmond Texier, Lamartine, ap. Staaff, la Littérature française, t. III, Cinquième cours, pp. 536-537.  ↩
  2.  Édouard Maynial, la Composition dans les romans de Maupassant, Revue bleue, 31 octobre 1903, p. 563.  ↩
  3.  Études ou Discours historiques, préface, p. 24. (Paris, Didot, 1861.)  ↩
  4.  Ap. Georges Brunel, op. cit., p. 3.  ↩