Le Livre, tome I, p. 106-130
Par Albert Cim le 22 oct. 1905, 02 h 10 - II. Moyen âge - Lien permanent
Jean, comte d’Angoulême, il chercha, ainsi que lui, dans les lettres, une consolation aux peines de l’exil ; et tous deux s’efforcèrent de racheter quelques-uns des manuscrits que le duc de Bedford avait enlevés de la Tour du Louvre. A leur rentrée en France (1440), ils rapportèrent une soixantaine de volumes, que Charles d’Orléans expédia à Blois.
Louis XII (1462-1515), fils de Charles d’Orléans, avait conservé pour Blois, sa ville natale, une prédilection très marquée ; il y transporta tous les ouvrages que renfermait encore la Tour du Louvre, les réunit à la bibliothèque de son père, et plaça celle-ci sous la direction de François du Refuge, son aumônier. Pendant son éphémère conquête du Milanais, il trouva le temps d’envoyer à Blois (1499) la belle bibliothèque que les Visconti et les Sforza avaient formée à Pavie, et qui ne comptait pas moins de mille manuscrits grecs, latins, italiens et français. Sa campagne contre les États vénitiens lui permit de s’emparer d’une partie de la précieuse collection qui avait fait les délices de Pétrarque ; l’infatigable érudit l’avait rassemblée avec des peines extrêmes ; il la traînait avec lui dans tous ses voyages, et avait fini par la donner, en 1362, à la république de Venise[106.1].
Louis XII enrichit encore sa bibliothèque d’une collection formée par Louis de Bruges, seigneur de
- Cf. supra, p. 101. ↩