Le Livre, tome I, p. 243-267

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 243.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 243 [267]. Source : Internet Archive.

tions de Bâle, texte grec également, sans traduction latine, dont il se servait dans ses classes. Étant encore à Port-Royal, entre 1655 et 1658, il trouva par hasard le roman grec de Théogène et Chariclée, d’Héliodore. Il le dévorait, lorsque, raconte-t-on, le sacristain et professeur, Claude Lancelot, le surprit dans cette lecture, lui arracha le livre et le jeta au feu. Le jeune Racine réussit à s’en procurer un autre exemplaire, qui eut le même sort. Il en acheta un troisième, et, pour n’en plus craindre la perte, l’apprit par cœur ; il le porta alors au bon Lancelot et lui dit : « Vous pouvez brûler celui-ci comme vous avez brûlé les autres : je n’en ai plus besoin[243.1] ».

Saint-Évremond (1613-1703) écrit[243.2] :

« … Don Quichotte, de Cervantès, est un ouvrage que je puis lire toute ma vie, sans être dégoûté un seul moment. De tous les livres que j’ai lus, Don Quichotte est celui que j’aimerais mieux avoir fait : il n’y en a point, à mon avis, qui puisse contribuer davantage à nous former un bon goût sur toutes choses…. Quevedo[243.3] paraît un auteur fort ingénieux ; mais je l’estime plus d’avoir voulu brûler tous ses livres, quand il lisait Don Quichotte, que de les avoir su faire. » Et plus loin[243.4] : « Les Essais de Montaigne,

[I.267.243]
  1.  Cf. Peignot, op. cit., t. I, pp. 165 et s.  ↩
  2.  De quelques livres espagnols, italiens et français, Œuvres choisies, p. 406. (Paris, Garnier, s. d., édit. Gidel.)  ↩
  3.  Cf. supra, pp. 233-234.  ↩
  4.  Op. cit., même page.  ↩

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