Le Livre, tome I, p. 260-284

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 260.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 260 [284]. Source : Internet Archive.

Dans l’Émile[260.1], Rousseau ne met entre les mains de son élève qu’un seul livre, le Robinson Crusoé, de Daniel de Foë : « Puisqu’il nous faut absolument des livres, il en existe un qui fournit, à mon gré, le plus heureux traité d’éducation naturelle. Ce livre sera le premier que lira mon Émile ; seul il composera durant longtemps toute sa bibliothèque, et il y tiendra toujours une place distinguée. Il sera le texte auquel tous nos entretiens sur les sciences naturelles ne serviront que de commentaire. Il servira d’épreuve durant nos progrès à l’état de notre jugement ; et, tant que notre goût ne sera pas gâté, sa lecture nous plaira toujours. Quel est donc ce merveilleux livre ? Est-ce Aristote ? est-ce Pline ? Est-ce Buffon ? Non : c’est Robinson Crusoé.

« Robinson Crusoé dans son île, seul, dépourvu de l’assistance de ses semblables et des instruments de tous les arts, pourvoyant cependant à sa subsistance, à sa conservation, et se procurant même une sorte de bien-être, voilà un objet intéressant pour tout âge, et qu’on a mille moyens de rendre agréable aux enfants….

« Ce roman, débarrassé de tout son fatras, commençant au naufrage de Robinson près de son île,

[I.284.260]
  1.  Livre III ; t. I, pp. 563 et suiv.  ↩

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