Le Livre, tome II, p. 132-148
Par Albert Cim le 22 oct. 1905, 12 h 28 - IV. Dénombrement des livres - Lien permanent
« Ce n’est au fond qu’à cette condition d’efforts incessants que les hommes peuvent se cultiver et s’améliorer. Matériellement, notre marche est d’abord un trébuchement, une tendance à tomber, et en même temps un effort pour nous relever, pour nous maintenir droits, jusqu’à ce que nous arrivions à savoir poser nos pieds solidement sur la bonne route. C’est là l’emblème de toutes nos entreprises dans la vie.
« Pour conclure, je vous rappellerai que ce n’est point à l’aide des livres seuls, ou même principalement grâce à eux, qu’on devient de tout point un homme. Étudiez-vous à vous acquitter fidèlement, dans quelque situation que vous vous trouviez, des devoirs qui vous sont directement ou indirectement imposés. Un poste vous est assigné : tenez-vous-y fidèlement, résolument, comme un vrai soldat. Dévorez en silence les chagrins qui ne manqueront pas de vous y assaillir. Nous sommes tous exposés à de pénibles épreuves dans les diverses conditions de notre existence ; mais soyons toujours fermement disposés à ne pas abandonner notre tâche. On se perfectionne beaucoup plus sûrement encore par l’action, le travail, que par la lecture. Je vois s’élever une race d’hommes disposés à concilier, à réunir ces deux moyens infaillibles du progrès : accomplir sagement, vaillamment, ce qui est leur devoir dans leur état présent, et en même temps se préparer, par