Le Livre, tome II, p. 145-161

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 145.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 145 [161]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 146.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 146 [162]. Source : Internet Archive.

que possède l’extérieur du livre : — un format commode, ni trop grand ni trop petit ; un caractère d’impression bien net et suffisamment gros, que l’œil perçoive aisément et suive sans fatigue ; un papier de bonne qualité, dont, notamment pour nos papiers d’aujourd’hui, la blancheur ne miroite pas et n’éblouisse pas le regard ; enfin une correction de texte irréprochable[145.1].

[II.161.145]
  1.  « La correction, la plus belle parure des livres. » (G.-A. Crapelet, Études pratiques et littéraire sur la typographie, p. 20.) Le célèbre imprimeur vénitien Alde Manuce disait qu’il voudrait racheter d’un écu d’or toute faute pouvant se rencontrer dans ses livres : « … Sic tamen doleo, ut, si possem, mutarem singula errata nummo aureo ». (Ap. Ambroise Firmin-Didot, Essai sur la typographie, col. 647.) Une légende rapporte « que Robert Estienne exposait des épreuves devant sa maison, voisine du Collège de Beauvais et des Écoles du Droit Canon (e regione Scholæ Decretorum) situées rue Saint-Jean-de-Beauvais, et qu’il donnait une récompense aux écoliers qui y découvraient des fautes. Si ce moyen a été employé par Robert Estienne, il n’a pu lui sauver que des incorrections très légères, car ce savant imprimeur avait lu et relu ses épreuves avant de les exposer, et les écoliers n’étaient pas de force à découvrir des fautes graves après la lecture d’un homme aussi habile et aussi exercé dans ce genre de travail. D’ailleurs, le fait en lui-même, qui n’est rapporté que comme un on-dit par Jans. Almeloveen dans sa Dissertatio de Vitis Stephanorum, me paraît fort douteux, » etc. (G.-A. Crapelet, op. cit., pp. 213-214.) Et lord Byron à son imprimeur Murray : « Je me soucie moins que vous ne pourriez croire du succès de mes ouvrages, mais la moindre faute de typographie me tue…. Corrigez donc, si vous ne voulez me forcer à me couper la gorge. » (Ap. Id., op. cit., p. 304.) Ambroise Firmin-Didot (op. cit., col. 618) dit très justement, en parlant des coquilles, que « ces erreurs et transpositions de lettres blessent encore plus l’œil typographique qu’une note fausse ne blesse une oreille musicale ».  ↩

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