Le Livre, tome II, p. 154-170

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 154.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 154 [170]. Source : Internet Archive.

recueillies sous mon toit. Vous n’en sortirez qu’après moi, pour retourner aux quais d’où je vous ai tirés ; vous y attendrez quelque maître aussi obscur, mais qui, lui aussi, vous aimera pour ce que lui diront ces pages que la lecture a fatiguées. Vous ne m’avez apporté ni la richesse, que je ne vous demandais pas, ni la gloire, qu’à vingt ans il était permis de rêver ; mais vous m’avez donné des amis fidèles et qui, chaque jour, me sont plus familiers et plus chers : un Cicéron, un Dante, un Shakespeare, un Milton, un Corneille, un Gœthe, belles et nobles figures, grands cœurs encore plus que grands esprits, maîtres toujours prêts à nous guider et à nous soutenir au milieu des défaillances et des épreuves de la vie, qui, en nous apprenant ce qu’ils ont souffert, nous apprennent aussi à haïr ce qu’ils ont maudit, à chérir ce qu’ils ont aimé, et nous enseignent enfin par leur exemple et leurs leçons que l’amour des Lettres n’est point un goût stérile, mais, sous un autre nom, l’amour même de la justice et de la vérité[154.1]. »

Quant au bibliophile Jacob, qui a tant écrit et tant fait pour l’amour des Lettres et l’amour des livres, voici l’apostrophe qu’il adresse aux vieux livres, aux bouquins, en quels termes émus il en parle[154.2] :

[II.170.154]
  1.  C’est aussi ce que nous avons dit dans notre préface, en traçant le plan de notre ouvrage : cf. t. I, pp. i et ii ↩
  2.  Ma République, A propos de ma République, pp. 9-10. (Paris, Delahays, s. d.)  ↩

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