Le Livre, tome II, p. 180-196

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 180.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 180 [196]. Source : Internet Archive.

nies de la Nature de Bernardin de Saint-Pierre, ainsi que Paul et Virginie, Marie de Brizeux, et la Mare au Diable de George Sand : « Je ne me lasse jamais d’entendre cette note pure, matinale, virginale[180.1] ».

L’été, « pour lequel est fait le petit format[180.2] », Jules Levallois glisse dans sa poche son Virgile ou son La Fontaine, et s’en va courir les champs ; ou bien, s’il reste au logis, il rouvre Shakespeare, Gœthe, André Chénier, Paul-Louis Courier, et nombre d’anciens, grecs et latins. « Ces œuvres, écrit-il à propos des monuments de l’antiquité, ces œuvres, conçues, enfantées, lorsque le monde était encore dans sa bouillante jeunesse, ces filles de la lumière, ont-elles besoin, pour être comprises et goûtées, qu’on les replace en quelque sorte dans un milieu lumineux, pleinement naturel, avec lequel leur sérénité ne soit point en désaccord ; ou bien est-ce leur pureté, leur calme, leur froideur, qui, formant avec l’ardeur de la saison un mystérieux contraste, nous attirent vers elles ? N’y cherchons-nous pas, sans trop nous en rendre compte, un abri, un repos, un asile ? Je ne sais, mais j’en reviens au fait. Je ne connais rien de plus agréable, en juin ou juillet, que de lire, paresseusement couché sous un arbre, Hérodote ou Xénophon, Lucrèce ou Virgile[180.3]. »

[II.196.180]
  1.  L’Année d’un ermite, p. 40.  ↩
  2.  Op. cit., p. 32.  ↩
  3.  Op. cit., pp. 41-42.  ↩

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