Le Livre, tome II, p. 183-199

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 183.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 183 [199]. Source : Internet Archive.

Les soirées sont réservées aux romanciers : « c’est le soir qu’à mon avis il faut lire les romans. La journée a fourni son contingent habituel d’occupations, de plaisirs et de contrariétés. Le courrier est arrivé : on a rapidement lu quelques lettres et jeté un regard sur le journal pour voir comment les potentats mènent le monde, ou comment les nations se dirigent et accomplissent leurs destinées, malgré les potentats. Il y a trêve jusqu’à demain avec l’inconnu, ce mystérieux adversaire contre lequel nous luttons tous plus ou moins. On se détend, on respire, on flâne…. Le bien-être qui nous entoure agit insensiblement sur nous. Le chat familier vient se frotter à nos jambes. Les grands yeux affectueux du chien sont fixés sur les nôtres et semblent chercher à y deviner notre pensée. Devant le feu, la bouilloire fait entendre sa monotone et pourtant agréable cantilène…. Laissons-nous bercer par ces admirables imaginatifs qui portent en eux-mêmes et qui savent révéler aux autres un monde plus amusant, plus attrayant que le nôtre[183.1]. »

Parmi les romanciers, Walter Scott, Balzac, George Sand, Dickens surtout, sont les préférés de Jules Levallois ; « et de même, dit-il[183.2], que La Fontaine avouait bravement qu’il prendrait un plaisir extrême à entendre conter Peau d’âne, je ne rougis

[II.199.183]
  1.  Op. cit., p. 36-37.  ↩
  2.  Op. cit., p. 37.  ↩

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