Le Livre, tome II, p. 247-263

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 247.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 247 [263]. Source : Internet Archive.

de la rue des Postes, où il vivait dans le travail et dans la pauvreté, et, la veille du jour où il s’alita, il était descendu dans la rue, se traînant avec peine, pour acheter, des derniers sous qui lui restaient, son triste déjeuner. Passant devant l’étalage d’un bouquiniste, il aperçut une brochure traitant de sujets qui l’intéressaient ; — en l’achetant, il ne lui restait plus rien… ; il n’eut ni hésitation ni lutte : il l’acheta, et remonta tranquillement dans sa mansarde, d’où il ne devait plus sortir que pour aller mourir à l’hôpital[247.1]. »

 

Citons encore le professeur et écrivain genevois Gaullieur (1808-1859), qui, « sobre comme un ascète, ayant l’art de porter vingt ans le même habit sans sordidité, économisait sou par sou sur un maigre traitement, sur sa pitance, sur ses vêtements, sur tout, pour pouvoir, nous apprend le journaliste et critique Henri de la Made­lène[247.2], venir de temps en temps à Paris, avec un petit sac d’écus, à la chasse des livres rares. Il fallait le voir à la salle Silvestre, certains jours de ventes célèbres ! Quelles émotions et quelles angoisses ! Aurait-il assez d’argent pour rester dernier enchérisseur du livre envié, et ses

[II.263.247]
  1.  Firmin Maillard, op. cit., pp. 148-149. M. Firmin Maillard, qui écrit toujours Bordas-Dumoulin (au lieu de Demoulin), signale « une page émouvante de M. John Lemoine [Lemoinne] sur la mort de ce grand philosophe ».  ↩
  2.  Article cité dans l’Événement, numéro du 27 avril 1866.  ↩

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