Le Livre, tome II, p. 335-351
Par Albert Cim le 22 oct. 1905, 15 h 51 - XIII. Du prêt des livres - Lien permanent
nomie[335.1], est d’avis, lui, qu’il ne faut blâmer ni ceux qui ne prêtent pas leurs livres, ni ceux qui les prêtent, et n’accuser ni les uns d’insouciance, ni les autres d’égoïsme.
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Les « non prêteurs », au nombre desquels figure l’évêque d’Avranches Huet[335.2], ne sont pas moins convaincus et formels que les « prêteurs ». L’un d’eux, M. Jules Le Petit (1845-….), va même jusqu’à contester la bonne foi de ses adversaires, à déclarer qu’il ne croit pas « que Jean Grolier et ses imitateurs aient été sincères. Peut-être cependant, ajoute-t-il, les amis de ces hommes généreux étaient-ils appelés à l’immense satisfaction d’admirer de temps à autre, à travers des vitrines, les splendides reliures qu’ils faisaient exécuter. Dans ce cas, je comprends la portée de leurs devises, qui étaient, à vrai dire, tant soit peu hypocrites. Je le maintiens, les vrais amateurs ne prêtent pas leurs livres, même à des amis[335.3]. »
Voilà qui est net.
- Page 71. ↩
- Cf. Fertiault, Drames et Cancans du livre, p. 264. ↩
- Jules Le Petit, l’Art d’aimer les livres, p. 5. ↩