Le Livre, tome II, p. 346-362
Par Albert Cim le 22 oct. 1905, 16 h 02 - XIII. Du prêt des livres - Lien permanent
dés, » répondait un jour, d’après une légende, sans doute plus amusante qu’authentique, certain bibliophile à un téméraire visiteur qui faisait mine de lui emprunter un volume[346.1].
C’est probablement le même ingénieux collectionneur qui répliquait à un de ses amis, en train de le prier de lui prêter un volume : « A vous ? Jamais de la vie ! Vous m’en avez prêté un jadis, et vous ne me l’avez jamais réclamé ! »
Mais que de fois c’est en vain qu’on réclame, — quand on ose réclamer ! l’emprunteur fait la sourde oreille ; ou bien il promet de restituer très prochainement, de rapporter sans retard, sans faute…. « Vous l’aurez demain…. Ce soir même il sera chez vous…. » Et ni ce soir ni demain, pas plus que sœur Anne, vous ne voyez rien venir.
- « La Sagesse des nations dit vrai : « Les francs prêtés sont quelquefois rendus. — les livres, jamais ! » (Albéric Second, le Tiroir aux souvenirs, p. 177 ; Paris, Dentu, 1886.) ↩