Le Livre, tome III, p. 021-035
Par Albert Cim le 22 oct. 1906, 00 h 35 - I. Le Papier - Lien permanent
courtes fibres mal digérées d’un bambou croissant dans le terreau des forêts vierges. L’éléphant serait ainsi producteur, lessiveur et broyeur de pâte. Il constituerait un appareil automatique, se vidant et se remplissant tout seul, mobile et susceptible de s’installer partout, solide, car l’animal vit très vieux, pas cher, parce qu’il se vend presque pour rien avant d’avoir été dressé[021.1]. »
On est même parvenu, dans ces dernières années, — ce qui n’a pas été chose facile et a nécessité de longues recherches, — à transformer en papier blanc le papier imprimé, les vieux papiers. C’est en Amérique et en Angleterre que ces expériences ont été effectuées[021.2].
Les essais de fabrication du papier avec d’autres
- G. d’Avenel, op. cit., pp. 23-24. ↩
- « Les vieux journaux et imprimé sont d’abord soumis à un bon trempage, puis déchiquetés en petits morceaux par une machine appropriée, et enfin passés au triturateur. La pâte ainsi obtenue subit un premier lavage, puis, après égouttage, est intimement mélangée avec une solution de savon. Celui-ci forme une émulsion entraînant toutes les matières grasses et colorantes contenues dans la pâte ; on s’en débarrasse par un lavage énergique. Suivant le degré d’impureté des papiers traités, on emploie, par 100 parties de papier, de 3 à 24 parties en poids de savon. » (Mémorial de la librairie française, 24 juillet 1902, p. 426.) Cf. G. d’Avenel, op. cit., pp. 24-26, où se trouve un curieux historique de la transformation des vieux imprimés en papier blanc. Mais, conclut M. G. d’Avenel, ces vieux imprimés ne peuvent fournir que des « espèces très ordinaires, car le vieux papier, fût-il de première qualité, est loin, après avoir été trituré…, de valoir du chiffon médiocre ». ↩