« Les ouvrages précieux, qu’il serait impossible, ou du moins très difficile, de remplacer, tels que les manuscrits, les incunables, les chartes, ne doivent pas être prêtés, dit, de son côté, Graesel, dans son Manuel de Bibliothéconomie[313.1] ; on peut en dire autant des estampes, des dessins originaux et des cartes, pour lesquels une détérioration, même légère, constituerait une irréparable perte. Il faut exclure également du prêt tous les livres qui sont d’un usage courant, les recueils encyclopédiques, par exemple, les lexiques, glossaires, manuels, ouvrages de référence, les répertoires bibliographiques dont se servent les employés de la bibliothèque, enfin les collections, les revues et les publications académiques. Inutile d’ajouter que les livres non reliés, et ceux qui ne sont pas encore catalogués, ne doivent sortir sous aucun prétexte. »
Egger[313.2] conseille, en outre, et avec grande raison, de ne prêter au public « que des livres faciles à transporter », c’est-à-dire d’un format maniable, ne dépassant pas l’in-octavo.
Il va sans dire que tout prêt doit être inscrit sur un registre.
Quant à la durée du prêt, « qui doit toujours être déterminée »[313.3], elle varie de huit ou quinze jours à
- Page 414. ↩
- Histoire du livre, p. 221. ↩
- Léopold Delisle, Instructions élémentaires et techniques pour la mise et le maintien en ordre des livres d’une bibliothèque, p. 45. ↩