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Le Livre, tome III, p. 108-122

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 108.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 108 [122]. Source : Internet Archive.

très différentes, et que certains in-octavo deviennent plus grands qu’un in-folio du xvie siècle. L’indication actuelle a donc perdu son ancienne signification, car elle ne répond pas toujours à l’indication de la hauteur du livre ; elle doit être abandonnée pour les désignations suivantes, répondant aux dimensions réelles :

« 1º Grand format (comprenant tous les volumes dépassant 35 centimètres) ;

« 2º Moyen format (comprenant les volumes hauts de 25 à 35 centimètres) ;

« 3º Petit format (comprenant les volumes au-dessous de 25 centi­mètres)[108.1] ».

M. Léopold Delisle, dans ses Instructions pour la mise et le maintien en ordre des livres d’une bibliothè­que[108.2], conseille quatre formats : 1º les atlas ; 2º les in-folio ; 3º les in-quarto ; 4º les in-octavo et formats inférieurs. « Peuvent être attribués à la série des atlas les volumes dont la taille dépasse 52 centimètres ; — à la série des in-folio, ceux dont la taille est comprise entre 31 et 52 centimètres ; — à celle des in-quarto, ceux dont la taille est comprise entre 25 et 31 centimètres ; — et à la dernière série, les volumes dont la hauteur ne dépasse pas 25 centimètres ».

[III.122.108]
  1.  Instruction générale relative au service des bibliothèques universitaires, ap. Albert Maire, op. cit., p. 433.  ↩
  2.  Léopold Delisle, Instructions élémentaires et techniques pour la mise et le maintien en ordre des livres d’une bibliothèque, p. 13.  ↩

Le Livre, tome III, p. 058-072

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 58.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 58 [072]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 59.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 59 [073]. Source : Internet Archive.

kodzou (Broussonetia papyrifera), fibres grosses, longues et solides ; le gampi (Wickstræmia canescens), aux filaments très délicats : le papier fourni par ce dernier arbuste est particulièrement fin, souple et lisse[058.1].

Le japon absorbe l’encre très facilement et fait on ne peut mieux ressortir les tons des dessins. Il est d’un maniement qui exige des précautions ; c’est un papier qui redoute les frottements, qui ne peut supporter aucun grattage ni nettoyage sans s’effilocher, aucun lavage ; un papier réputé « fragile », ce qui ne l’empêche pas d’être très consistant et très résistant, très solide, souvent même presque indéchirable[058.2].

[III.072.058]
  1.  Sur la fabrication du papier du Japon, voir Charles Laboulaye, op. cit., art. Papier ; — le Magasin pittoresque, avril 1877, pp. 114 et 122 ; — la Nature, 5 octobre 1889, p. 291 ; — Paul Charpentier, op. cit., p. 249 ; — Albert Maire, op. cit., p. 373 ; — Félix Régamey, le Japon pratique, pp. 157 et s. ; — etc.  ↩
  2.  Nous verrons, en traitant de l’usage et de l’entretien des livres, qu’il faut se servir d’un couteau métallique ou d’un canif pour couper les feuillets d’un volume tiré sur japon : un coupe-papier de bois ou d’ivoire ne mordrait pas aisément, peut-être même pas du tout, et risquerait de se rompre. Cette qualité du papier du Japon, cette extrême solidité, a été mise à profit par les éditeurs de la « Nouvelle Carte de France au 100 000e, dressée par le service vicinal, sous la direction de M. E. Anthoine, ingénieur, par ordre du ministre de l’intérieur ». Ils ont eu l’excellente idée de faire tirer sur japon, ou, plus exactement, sur simili-japon (fabriqué en France, dans le Dauphiné, spécialement pour cette publication), les 587 feuilles de cette carte, ce qui dispense de les faire coller sur toile, d’où une économie d’argent et une facilité de lecture plus grande, les cartes collées sur toile et rendues portatives par le pliage étant nécessairement sectionnées en petits rectangles et présentant ainsi de nombreuses solutions de continuité. Ces cartes sur simili-japon peuvent se plier, se déplier, se manier sans aucune crainte. Il serait très désirable que cette excellente mesure se généralisât, que toute carte ou plan, destiné à être emporté et mis en poche, fût tiré sur papier du Japon ou sur simili-japon.  ↩

Le Livre, tome III, p. 051-065

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 51.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 51 [065]. Source : Internet Archive.

On voit quelle ample progression décroissante, due aux perfectionnements de l’outillage et des procédés de fabrication, a parcourue, en moins de quarante ans, le prix des papiers de bois. Et cette baisse n’est pas enrayée, ce prix continue à décroître, toujours, il est vrai, au détriment de la qualité.

Nous donnons, dans le tableau ci-après, la liste des papiers actuellement le plus en usage, ainsi que leurs dimensions métri­ques[051.1] et leurs modes d’emploi : quant à leurs poids, ils présentent, pour chaque sorte, de telles variations, qu’il nous a semblé plus prudent de ne risquer aucun chiffre.

[III.065.051]
  1.  Ces chiffres ne sont pas toujours rigoureusement fixes, et présentent parfois, dans la réalité, des différences en plus ou en moins, comme on peut s’en convaincre en consultant : Paul Charpentier, op. cit., pp. 259-260 ; — Louis Figuier, op. cit., p. 295 ; — E. Desormes, Notions de typographie, p. 499 ; — Émile Leclerc, Nouveau Manuel complet de typographie, p. 286 ; — J.-B. Munier, Nouveau Guide illustré de l’imprimerie…, p. 10 ; — Albert Maire, Manuel pratique du bibliothécaire, p. 375, où se trouve un « Tableau des dimensions et des poids des papiers de France établis, avant le système décimal, en pouces et en lignes » ; — etc. M. Manquest, de la maison Darblay, a bien voulu me fournir aussi d’utiles renseignements sur les dimensions et les modes d’emploi des papiers ; je l’en remercie, ainsi que M. Lebreton, chef du service des impressions de la librairie Flammarion, qui, pour tout ce qui touche le papier, le format, l’impression et l’illustration, m’a maintes fois aidé de ses excellents conseils. — Pour exprimer les dimensions des papiers, il est d’usage de mentionner le plus petit nombre le premier : ex. : Raisin = 0,50 × 0,65 (et non 0,65 × 0,50).  ↩

Le Livre, tome III, p. 012-026

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 12.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 12 [026]. Source : Internet Archive.

(l’existence du papier de coton), fondées seulement sur l’apparence extérieure et superficielle du papier, sur des textes aux définitions vagues, se sont évanouies le jour où l’analyse et l’examen du papier ont été faits par des procédés scientifiques réels. Ce sont MM. Wiesner et Briquet qui, les premiers, ont examiné le papier au microscope. M. Briquet a consigné dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de France (5e série, tome VI, 1885) le résultat d’une analyse microscopique de 122 échantillons de papiers provenant des sources les plus diverses et embrassant une période allant du xie au xve siècle.

« Voici le résumé de ses conclusions :

« Il n’y a jamais eu de papier de coton….

« Le papier de chiffe est plus ancien qu’on ne l’a cru ; il remonte au xe siècle.

« Le papier de chiffe a été utilisé d’abord en Orient, il n’a pénétré que deux ou trois siècles plus tard en Occident.

« On a filigrané les papiers dès le xiiie siècle en Occident ; cette habitude s’est transportée plus tard en Orient[012.1]. »

M. G. d’Avenel a relevé ce que coûtaient, au xive siècle et dans les siècles suivants, le papier et le parchemin, à combien revenaient un manuscrit

[III.026.012]
  1.  Albert Maire, Matériaux sur lesquels on écrivait dans l’antiquité : Revue scientifique, 20 août 1904, p. 239.  ↩

Le Livre, tome III, p. 007-021

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 7.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 7 [021]. Source : Internet Archive.

dernières finirent par remporter tout à fait. Il y avait des centaines d’années qu’en France on écrivait exclusivement sur du parchemin, lorsque, vers le règne de saint Louis, apparut le papier de chiffon[007.1]. »

Quant au parchemin, « il est possible que ce soit à Pergame qu’il ait été amélioré, qu’on l’y fabriquait et qu’on en faisait le commerce, puisque ce produit en a tiré son nom. On croit qu’il était connu quinze siècles avant l’ère actuelle. Les peaux de chèvre, de mouton et d’âne étaient utilisées pour sa préparation, qui était à peu près identique à celle de nos jours[007.2]. Les premiers parchemins étaient si défectueux qu’on ne s’en servait que pour envelopper les livres en papyrus et les tablettes, et pour faire des étiquettes. Ce n’est que vers le ve siècle avant notre ère que l’usage d’écrire sur parchemin fut couramment admis. A mesure que sa préparation devint meilleure, il se répandit de plus en plus. Dès le xie siècle, cette matière supplanta totalement le papyrus, devenu rare et mauvais. On sait que des ouvrages considérables, manuscrits et imprimés, sont faits sur parchemin ; jusqu’au xviiie siècle on s’en servait toujours pour les actes royaux et les transactions privées[007.3]. »

On semble à peu près d’accord pour reconnaître

[III.021.007]
  1.  G. d’Avenel, op. cit., p. 2.  ↩
  2.  Cf. Daremberg, Saglio et Pottier, op. cit., art. Membrana, par M. Georges Lafaye ↩
  3.  Albert Maire, loc. cit., p. 236.  ↩

Le Livre, tome I, p. 060-084

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 60.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 60 [084]. Source : Internet Archive.

num ; mais, à l’exception de ceux qui nous ont conservé des fragments d’Hypéride et quelques passages de poètes et de prosateurs malheureusement fort mutilés, aucun texte important d’auteur classique ne nous est parvenu sur papyrus. Tous nos textes complets d’auteurs de premier ordre sont écrits sur une autre matière, le parchemin[060.1]. »

Le parchemin (pergamena), fabriqué avec des peaux de moutons, de chèvres ou d’ânes, non tannées, mais simplement raclées après macération[060.2], doit son nom à la ville de Pergame, où il passe pour avoir été, sinon inventé, du moins employé d’abord et perfectionné. « Pline rapporte, d’après le témoignage de Varron, que les rois de la dynastie des Ptolémées, jaloux de l’importance naissante de la bibliothèque de Pergame, qui menaçait de rivaliser avec celle d’Alexandrie, défendirent l’exportation du papyrus, ce qui obligea les scribes pergaméniens à adopter une matière nouvelle[060.3]. »

C’est dans le courant du ve siècle avant Jésus-Christ que le parchemin apparut[060.4] ; mais ce n’est

[I.084.060]
  1.  Dr Gow, op. cit., p. 20.  ↩
  2.  « Le parchemin se fait avec la pellicule intérieure de la bête, celle qui adhère immédiatement à la chair, » dit Géraud, op. cit., p. 10.  ↩
  3.  Dr Gow, ibid.  ↩
  4.  Et même bien antérieurement, paraît-il, quinze siècles avant l’ère actuelle. Cf. l’article de M. Albert Maire, Matériaux sur lesquels on écrivait dans l’antiquité, dans la Revue scientifique, 20 août 1904. p. 236.  ↩