Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 15 [039]. Source : Internet Archive.
Sénèque (3-65 ap. J.-C.) est un des écrivains qui ont le mieux parlé des livres et de l’étude.
« Le loisir sans les lettres est une mort, déclare-t-il : c’est la sépulture d’un homme vivant[015.1]. »
« Réfugie-toi dans l’étude, dit-il ailleurs, tu échapperas à tous les dégoûts de l’existence[015.2]. »
« Celui-là cultive de vrais amis qui cherche tous les jours à se familiariser davantage avec un Zénon, un Pythagore, un Démocrite, un Aristote, un Théophraste, et tous ces autres oracles de la morale et de la science…. Nul n’a eu le privilège de se choisir ses aïeux, dit-on tous les jours ; c’est le sort qui les donne. On se trompe : l’homme peut désigner à qui il devra sa naissance. Il y a des familles de nobles génies : à laquelle veux-tu appartenir ? Choisis, et non seulement son nom, mais ses richesses seront les tiennes[015.3]. »
Ailleurs encore, Sénèque nous donne d’excellents conseils sur l’achat des livres, nous trace tout un programme, toujours exact et toujours bon à méditer, du choix à faire dans nos lectures et de la meilleure manière d’en tirer profit :
« Rien de plus noble, écrit-il, que la dépense