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Le Livre, tome II, p. 232-248

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 232.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 232 [248]. Source : Internet Archive.

« le zélé Rover (….-….), mort à quatre-vingt-deux ans, d’une chute qu’il fit en prenant un de ces volumes au milieu desquels il passa sa vie dans la plus sauvage retraite[232.1] ».

Le savant historien et épigraphiste allemand Théodore Mommsen (1817-1903), s’étant rendu, un soir de janvier 1903, dans sa bibliothèque, avec une bougie à la main, communiqua le feu à ses longs cheveux blancs, et fut très grièvement brûlé à la tête et au visage[232.2]. Il mourut le 1er novembre suivant.

Un des plus curieux types de « bibliolâtres » qui

[II.248.232]
  1.  Mouravit, op. cit., p. 136, n. 2. A propos des échelles destinées à atteindre les rayons supérieurs des bibliothèques, citons l’anecdote suivante, contée par le Dr Véron, dans ses Mémoires d’un bourgeois de Paris, t. II, p. 249 (Paris, Librairie nouvelle, 1856) : « M. Corbière (le comte de Corbière [1767-1853], qui fut ministre sous la Restauration) ne se calmait sur la politique qu’en rangeant et dérangeant les livres de sa bibliothèque. Un député d’une certaine importance, qui avait obtenu une audience, arrive à l’heure indiquée : il est introduit chez le ministre. Il le cherche partout, et le trouve enfin dans sa bibliothèque, sur une échelle double, occupé de ses livres. Le député, pour ne pas contrarier le ministre en le forçant de descendre, n’hésita pas à monter de l’autre côté de l’échelle, jusqu’à ce qu’il se trouvât face à face avec M. Corbière. C’est ainsi que se passa l’audience. Rien de plus plaisant et de plus grotesque que ce ministre et le solliciteur en haut de l’échelle, gesticulant et s’adressant à bout portant des demandes et des réponses. »  ↩
  2.  Le Journal, numéro du 27 janvier 1903.  ↩

Le Livre, tome II, p. 200-216

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 200.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 200 [216]. Source : Internet Archive.

Misérables musiciens, qui torturent un instrument admirable pour en tirer des sons aigres et faux, au lieu de lui faire rendre de divins accords !… »

Thiers (1797-1877) estime tout crûment, lui, que « la presse est une mauvaise denrée ; la meilleure ne vaut pas le diable[200.1] ».

Et Proudhon (1809-1865)[200.2] : « Est-ce par les journaux que nous connaîtrons l’opinion parisienne ? Mais… pour qui a vu de près ces diverses officines, toute considération tombe à l’instant. »

« Le journalisme est un enfer, un abîme d’iniquités, de mensonges, de trahisons…. un de ces lupanars de la pensée…. S’il existait un journal des bossus, il prouverait, soir et matin, la beauté, la bonté, la nécessité des bossus…. Le journal servirait son père tout cru à la croque au sel de ses plaisanteries, plutôt que de ne pas intéresser ou amuser son public…. Le journalisme sera la folie de notre temps. »

Telle était l’opinion de Balzac (1799-1850)[200.3]. Et,

[II.216.200]
  1.  Ap. Dr Véron, Mémoires d’un bourgeois de Paris, t. V, p. 293. (Paris, Librairie nouvelle, 1856.)  ↩
  2.  De la capacité politique des classes ouvrières, p. 236.  ↩
  3.  Illusions perdues, t. I, pp. 243, 244, 334, 335 ; t. II, p. 193, et passim. (Paris, Librairie nouvelle, 1858 et 1865.) Cf. ce que dit M. Edmond Thiaudière (1837-….), dans son recueil de pensées, la Soif du juste (p. 175) : « Ce qui montre à quel degré d’abjection est descendue la Société de notre temps, c’est que le journalisme contemporain trouve son intérêt à mettre en relief surtout ce qui est infâme et ce qui est inepte ».  ↩